La définition et la mesure du chômage sont complexes et sensibles aux critères retenus. Par conséquent, les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir car les définitions utilisées ignorent certaines situations entre le chômage et l’emploi.
Les variations de la demande globale et le rythme de croissance économique (conjoncture favorable ou défavorable) déterminent les variations du taux de chômage et du taux d’emplois vacants. Les problèmes d’appariement sont à l’origine d’un chômage structurel : l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail n’est pas seulement liée aux fluctuations de l’activité économique mais s’explique aussi par des frictions et des inadéquations spatiales et de qualifications. Les asymétries d’information qui incitent les employeurs à fixer un salaire d’efficience supérieur au salaire d’équilibre et les institutions (salaire minimum, règles de protection de l’emploi) sont également des causes du chômage structurel.
Le taux de chômage observé peut être décomposé en un taux de chômage structurel (lié aux problèmes d’appariement, aux asymétries d’informations et aux institutions) et indépendant de la conjoncture économique, et un taux de chômage conjoncturel, lié aux fluctuations de l’activité économique induites par des chocs de demande et d’offre.
L’État peut avoir recours à diverses politiques pour lutter contre le chômage. Les politiques macroéconomiques de soutien de la demande peuvent permettre de lutter contre le chômage conjoncturel. Il s’agit de politiques de relance ayant comme objectif d’augmenter la consommation et l’investissement, deux composantes de la demande globale.
L’allègement du coût du travail doit permettre de restaurer la compétitivité des entreprises et d’inciter les entreprises à embaucher, induisant des effets, à court terme, sur le niveau de chômage conjoncturel et, à long terme, sur le chômage structurel. Un autre moyen de lutter contre le chômage structurel est de mettre en place et de renforcer les politiques de formation pour accroître la qualification des salariés. Les politiques de flexibilisation sont également en mesure de lutter contre le chômage structurel. Elles visent à diminuer les rigidités du marché du travail et à favoriser l’adaptation rapide des entreprises aux fluctuations économiques.
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